Millésime 2022
Un beau Millésime 2022 pour les Vignobles de la Vallée du Rhône
Sommaire
Introduction
Malgré une année marquée par la chaleur et une sécheresse excessive, la vigne a incroyablement bien résisté de part et d’autre des Vignobles de la Vallée du Rhône.
Les premières dégustations laissent augurer un millésime 2022 très prometteur.
De manière générale, le millésime 2022 enthousiasme les professionnels rhodaniens. Bien que les conditions climatiques aient pu s’avérer extrêmement préoccupantes, notamment au printemps et cet été, tous s’accordent à dire que la qualité des vins s’annonce très satisfaisante en blanc, rosé et rouge. Avec de belles matières premières sur l’ensemble des cépages du Nord comme au Sud, on constate de jolies couleurs, des aromatiques agréables et de bons équilibres.
Pour rappel, la vigne a affiché une avance de maturité d’une vingtaine de jours par rapport à 2021 sur de nombreux secteurs. L’hiver et le printemps ont été particulièrement doux et très secs comme le soulignent les exceptionnels déficits de pluviométrie enregistrés.
Le fort ensoleillement et les températures élevées de l’été ont laissé craindre une potentielle hausse des degrés d’alcool mais les pluies de la mi-août et de septembre plus ou moins intenses ont eu un effet bénéfique, permettant au vignoble de se ressourcer et aux raisins de poursuivre ainsi leur courbe de maturité très encourageante.
Qualitativement, il s’agit de l’un des meilleurs millésimes de ces cinq dernières années, particulièrement excellent pour les vins rouges avec une magnifique couleur et de la structure grâce à de bonnes maturités. D’ailleurs, cette année, le resserrement des maturités a permis une vinification directement assemblée, ce qui a favorisé des capacités d’assemblage intéressantes. 2022 est un millésime riche qui affiche un joli potentiel de garde et d’évolution.
Au Sud, un millésime prometteur, voire excellent pour les rouges
Dans la partie méridionale des Vignobles de la Vallée du Rhône, l’étalement des vendanges 2022 montre combien la confiance des vignerons a été mise à rude épreuve, en raison de la sécheresse pendant la plus grande partie du cycle végétatif puis par des précipitations plus ou moins importantes en fin de cycle, sur certains secteurs.
Pour Denis GUTHMULLER, Président du Syndicat des Côtes du Rhône, « Il a fallu identifier, parcelle par parcelle, les maturités optimales et malgré un départ précoce, les vendanges se sont terminées seulement début octobre. (…) Le millésime s’annonce prometteur grâce à un important travail de sélection. Les vignerons ont su faire les bons choix pour garantir une très belle qualité. »
« Les maturités auront été longues, parfois atypiques, mais l’état sanitaire du vignoble a été excellent avec l’absence de maladie dans les vignes. En Ventoux, nous avons été plus tardifs, certainement dû à l’influence de la montagne. Les dernières pluies de septembre ont donné à la vigne le boost qui lui manquait pour atteindre une bonne maturité phénolique. » souligne Samuel Montgermont, Co-Président de l’AOC Ventoux.
Frédéric LAVAU, Co-Président de l’AOC Rasteau témoigne : « 2022 : un millésime prometteur en devenir. Les vinifications en Syrah ont été douces tout comme les extractions de tanins réalisées en début de vendanges ; ils devront se fondre et se patiner avec le temps et l’élevage. Les cinsaults conféreront à la dégustation une explosion de fruits grâce à la finesse des tanins, notamment dans le cadre de l’assemblage propre aux vins rhodaniens. »
A Gigondas, où l’on s’impatiente de faire déguster le Cru en blanc dès le millésime prochain, la récolte s’est montrée étonnamment volumique. Louis BARRUOL, Co-Président de l’appellation ajoute : « À la dégustation des premiers vins, nous constatons une belle structure tanique et un bon rapport jus/pellicule qui apporte toute sa concentration au vin. C’est un beau millésime, voire très beau. »
Ce millésime semble tout particulièrement révéler le travail et le savoir-faire des vignerons.
Ainsi, dans le Gard : « Nous devons louer la résilience des hommes et des femmes de Tavel qui ont su à nouveau s’adapter admirablement. Ils nous ont offert un millésime d’une grande qualité aromatique avec de beaux équilibres étonnamment marqués par la fraicheur et une intensité colorante typique pour notre Cru. La finesse et la gourmandise de ce millésime 2022 laissent entrevoir de merveilleuses expériences gastronomiques à venir. » se félicite Thomas GIUBBI, Co- Président de l’AOC Tavel.
Etienne MAFFRE, Co-Président de l’appellation, reconnait lui aussi, la complexité dans l’élaboration du millésime 2022 pour les opérateurs de l’AOC Costières-de-Nîmes tout en précisant : « Avec des volumes situés dans la moyenne quinquennale, le millésime sera qualitatif avec, pour les rouges, de belles syrahs dont les petites baies annoncent des vins équilibrés. Les grenaches ont produit des vins plus légers. Fruités et peu alcoolisés, les rosés affichent un profil très élégant. Les blancs, récoltés avant les pluies, ont un beau gras avec de jolies notes d’agrumes. »
En conclusion de la partie méridionale, Joël BOUSCARLE, Co-Président de l’AOC Luberon déclare : « Nos craintes liées à la sécheresse extrême se sont dissipées lorsque l’on a constaté la qualité du raisin. Nos blancs offrent des arômes très puissants et les rosés bénéficient d’une structure acide favorable. Avec de bons équilibres, nous proposerons de jolis rouges permettant la garde. 2022 est sans conteste, un très beau millésime, même excellent ».
Au Nord, de belles maturités : finesse des tanins pour les rouges et de beaux arômes pour les blancs
Dans la partie septentrionale des Vignobles de la Vallée du Rhône, on note également un cycle
végétatif rapide mais de croissance modérée et sans pression phytosanitaire. Les sorties, le nombre
et la forme des grappes laissaient présager une belle récolte. Mais comme dans le sud, l’été ultra
sec et chaud malmène la vigne. Fort heureusement, les pluies du mois d’août ont libéré son
métabolisme.
Pour l’AOC Condrieu, le Co-Président Pierre-Jean VILLA, précise : « Précoce, 2022 est un millésime avec une acidité assez faible mais équilibrée et les degrés ne se sont pas envolés. Floraux et fruités, les vins terminent leur fermentation et laissent penser qu’ils seront par conséquent gourmands et accessibles. »
« C’est un millésime d’un grand équilibre avec des degrés alcooliques peu élevés et des tanins d’une douceur surprenante. Les acidités pour l’élevage à venir devraient suffire. Les Blancs sont très denses et généreux, avec une belle complexité aromatique et une acidité permettant la garde. Dans la lignée des grands millésimes de garde… », commente Jacques DESVERNOIS, Co-Président de l’AOC Hermitage.
Depuis l’autre rive du Rhône, Joël DURAND, Co-Président de l’AOC Saint-Joseph ajoute : « 2022 démontre la capacité d’adaptation phénoménale de la vigne notamment pour la syrah qui a très bien réagi. De bonnes maturités phénoliques laissent présager une belle finesse des tanins pour les vins rouges qui apporteront de l’élégance. Les blancs profitent d’une belle dynamique « maturité/ texture/ richesse » et se révèlent assez charnus. Le millésime s’annonce de très haute qualité. »
« Avec des tanins étonnamment fins et enrobés, malgré un déficit hydrique important, ce millésime s’annonce très enthousiasmant. Les acidités sont correctes et les maturités ont apporté de l‘équilibre. » déclare Pierre-Louis CLAPE pour l’AOC Cornas.
Les vins effervescents tirent eux aussi leur épingle du jeu pour ce millésime 2022. Fabien LOMBARD, Président de l’AOC Clairette de Die et Vins du Diois, résume : « Les pluies en août et septembre ont apporté de réels bienfaits et permis une bonne maturité, notamment sur la clairette, cépage important dans l’élaboration de nos vins. 2022 : un beau millésime ! »
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