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Malgré de petites baies, les rendements offrent cette année aux vignobles de la Vallée du Rhône des récoltes assez proches de la moyenne décennale. Dans l’ensemble moins touchées par les baisses de production que bon nombre des vignobles français, les appellations rhodaniennes sont également gâtées sur le plan de la qualité : au fil du Rhône, les premières dégustations sur cuves sont incroyablement prometteuses.

Des conditions météo complexes

Suite à un millésime 2018 particulièrement pluvieux au printemps, 2019 s’avère bien plus sec, avec chaque mois un déficit de pluviométrie. Heureusement, les températures favorables de février et mars ainsi que les stocks importants engendrés par les fortes pluies de l’automne avaient permis un bon développement des grappes.
Le vignoble a magnifiquement résisté à la chaleur et à la sécheresse de l’été avec un état sanitaire irréprochable. Le temps magnifique qui s’est maintenu dans le temps et tout le mois de septembre a permis d’atteindre la pleine maturité technologique (degré, acidité, pH) et phénolique (tanins et anthocyanes) des baies.
Les bonnes amplitudes thermiques jour/nuit ont été favorables à une accumulation des anthocyanes dans les baies.

2019 : un constat d’adaptation

Les opérateurs de la Vallée du Rhône sont unanimes : plus que jamais, il est indispensable de s’adapter à la matière première comme aux rythmes du climat. Même si la vigne a su naturellement s’adapter aux conditions thermiques et pluviométriques si particulières en 2019, les professionnels de la Vallée du Rhône l’ont accompagnée et protégée tout au long du cycle végétatif et jusqu’aux vendanges. Ils ont su par exemple, maintenir plus de feuillage qu’à l’accoutumée pour préserver l’ombrage naturel sur les grappes pour ensuite en cave, garantir une extraction douce et qualitative, sans avoir de tanins trop durs.

Vignoble de Laudun

Du Nord au Sud et d’Est en Ouest, les premières dégustations sur cuves sont incroyablement prometteuses

Du nord au sud, la qualité exceptionnelle du millésime se confirme à la dégustation. « Sur les premières cuvées de Côtes du Rhône, on observe déjà des vins très complets. Tous les paramètres sont réunis pour produire un très grand millésime : fruit, couleur, matière, rondeur et fraîcheur en bouche » s’enthousiasme Philippe Pellaton, Président de l’appellation Côtes du Rhône.
De son côté, Philippe Guigal, ambassadeur des appellations Côte-Rôtie et Condrieu confirme : « Nos grandes attentes ont été comblées, voire surpassées cette année sur Côte-Rôtie et Condrieu, tant en quantité qu’en qualité. Je suis très optimiste pour ce millésime 2019, même si le raccourci est assez facile avec une série de millésimes impressionnants finissants par 9 ».
2019 est un millésime solaire qui reste frais grâce aux pluies tombées au bon moment dans la partie septentrionale notamment, et à l’arrière-saison magnifique rencontrée. « La Syrah récoltée à pleine maturité garde beaucoup de fraîcheur et présente des notes de fruits noirs mûrs, des arômes de violette et de réglisse, toute la typicité aromatique du Rhône Nord, avec un petit peu plus de puissance cette année », poursuit Joël Durand, représentant de l’appellation Saint-Joseph.
Du côté de la Clairette de Die et les Vins du Diois, les opérateurs sont également très satisfaits. « Il y a beaucoup de fraicheur dans ce millésime 2019. La méthode ancestrale de la Clairette de Die permet, tout particulièrement cette année, la pleine expression des raisins. Les premiers muscats récoltés offrent de belles notes citronnées, tandis que les muscats plus matures proposent des saveurs de fruits exotiques, litchis et mangues, en passant par la rose » s’enthousiasme Fabien Lombard, représentant des appellations Clairette de Die et vins du Diois.

Vignoble de l'Hermitage

Plus au sud, à Rasteau, Frédéric Lavau, témoigne pour l’appellation : « ce millésime est proche de l’exceptionnel. Même si l’inquiétude nous avait gagnée durant l’été, les vendanges se sont déroulées sous les meilleurs hospices ».
Pour les rouges des appellations méridionales, on note déjà des couleurs intenses, du fruit, un potentiel tannique important. Les cuvées sont très colorées, riches en polyphénols.
« Les cuvées présentent déjà de belles acidités, beaucoup de fruits et un meilleur équilibre acide même si l’élevage devra être plus long et plus rigoureux qu’à l’accoutumée » continue Frédéric.
Grenache et cinsault, couramment peu nuancés, présentent cette année beaucoup de couleur. Les opérateurs ont su attendre la maturité phénolique optimale de ces cépages emblématiques pour une meilleure migration des anthocyanes du raisin vers le moût.
Comme pour l’ensemble de la Vallée du Rhône, la qualité est remarquable à Cairanne. « Le cahier des charges et les terroirs argileux de l’appellation ont permis une bonne restitution des réserves d’eau accumulées. Les grenache sont spectaculaires, avec des couleurs excessivement soutenues. Le cépage roi de la Vallée du Rhône, très présent à Cairanne a révélé ses plus beaux atouts cette année » complète Denis Alary, représentant de l’appellation Cairanne.

Sur l’autre rive, à Lirac, les premières dégustations présentent déjà des intensités de fruits rouges et de fruits noirs prononcées. « Les vins s’annoncent complexes, laissant présager de longues gardes, tout en préservant la fraicheur et la suavité propre à l’appellation Lirac » annonce Rodolphe de Pins – représentant de ce cru historique des Côtes du Rhône.
Même satisfaction du côté des appellations des Vignobles de la Vallée du Rhône (Clairette de Bellegarde, Costières de Nîmes, Côtes du Vivarais, Grignan-les-Adhémar, Luberon, Ventoux) :
« Les pH sont bas, l’acidité est meilleure qu’en 2018, nous avons donc des vins avec une belle fraicheur et un meilleur équilibre acide, de belles couleurs et structures » ajoute Samuel Montgermont au nom de l’appellation Ventoux.
Pour les blancs, il a fallu être attentif à la notion de couleur et adapter les processus de vinifications à cette richesse polyphénolique. Du fait du bon potentiel phénolique des rosés, les professionnels ont donc adapté les vinifications au produit recherché.
« Les rosés du Luberon s’annoncent délicats et élégants, d’une grande douceur. Les blancs présentent des équilibres veloutés, une netteté exceptionnelle et une expression aromatique franche » poursuit Joel Bouscarle, représentant de l’appellation Luberon.

Vignoble des Costières de Nîmes

Ainsi, à ce stade, les professionnels du 2ème plus grand vignoble d’AOC de France se disent très confiants et optimistes. Le travail en cave débuté il y a quelques semaines offrira à chaque appellation des Vignobles de la Vallée du Rhône toutes les expressions de leurs terroirs uniques.
« L’année 2019, si particulière sur le plan climatique, nous offre encore une fois un grand millésime. La qualité de nos vins, leur identité terroir et l’excellente image qui leur est associée nous permettent de regarder l’avenir avec optimisme en dépit d’un contexte économique et géopolitique plus tendu » conclut Michel Chapoutier, président d’Inter-Rhône.

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